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coin des rues. La population tout entière paraît prise d’un délire de bien-être et de volupté.

Cette musique universelle chantait dans l’âme de Noël, et il s’y laissait bercer comme à la fanfare de son triomphe.

L’hôtel de la rue des Trois-Frères, sombre la semaine passée, lui parut ce jour-là en fête. Les arbres de la cour chargés de jeunes pousses frémissaient du travail de la sève ; les fleurs de l’escalier embaumaient ; les oiseaux bruissaient dans les volières. Sur le palier, Noël pris de vertige, entêté de ces parfums et de ces ramages, fut obligé de s’arrêter comme il faisait jadis lorsqu’il