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battements de son cœur s’arrêtèrent et la voix lui manqua, lorsqu’il vit au coin de la cheminée se lever Sabine, pâle et portant sur son beau visage les traces de l’inquiétude et de l’insomnie. Les oreilles lui tintèrent comme à un noyé, un nuage descendit sur ses yeux, ses genoux fléchirent. Tout ému, il s’assit sans trouver un mot à répondre au salut qu’on lui adressa.

Sabine n’était pas seule. Une dame en visite du matin lui parlait légèrement du dernier bal, de l’opéra nouveau et des promenades de la veille. Noël eut ainsi le temps de se remettre et de reprendre possession de lui-même.