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Pauvre femme ! Ce fut son dernier mot.


Le lendemain, à l’heure dite, Noël prenait le chemin de la rue des Trois-Frères. Il sourit en remarquant qu’il prenait ce jour-là autant de soin de sa toilette que s’il se fût agi d’un rendez-vous d’amour.

Dans le trajet les impressions de la vingtième année l’assaillirent. Le quartier, la rue, la porte, la maison où rien n’était changé, réveillaient en lui des souvenirs, des sensations qui le faisaient sourire. Il rajeunissait, se retrouvait écolier naïf au cœur palpitant d’espoir