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mière fois laissé fuir. Peut-être s’était-il mêlé à cette seconde reprise un besoin de protection, quelque chose de cette charité maternelle que ressentent pour la jeunesse isolée et timide les femmes sans enfants. Et elle se voyait au pouvoir d’un maître impérieux qui la dominait et ne lui témoignait d’autre attachement qu’un amour libertin de sa beauté. Cette sujétion d’être inférieur et de sultane était odieuse.

En peu de temps Martial s’était placé dans la maison sur le pied où l’on nous montre Rastignac à l’hôtel Nucingen. Amant de la femme, conseil et complice du mari, il s’imposait à l’un et à l’autre