Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait tant regretté, elle se jeta à sa tête. Il en fut lui-même étonné, et chercha longtemps l’explication de cette chute si prompte d’une femme jusque là honorée et que sa beauté seule eût pu rendre plus fière. Ce qu’il ne put lui donner cependant, c’est le lendemain qu’elle avait rêvé. Car une fois sûr de son bonheur, Martial abjura toute contrainte, et s’il ne fut pas brutal, il fut vrai. Sabine désabusée sentit avec horreur qu’elle était moins une maîtresse qu’un instrument, et dès lors mesura sa chute. Elle s’était crue adorée ; elle avait pensé reconquérir, avec plus d’aisance et de liberté, ce bonheur qu’elle avait une pre-