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jour-là la police eut la main sur lui et le surveilla hautement. Enfermé à quinze ans dans une maison de correction, il en sortit deux ou trois ans après, plus dépravé qu’il n’y était entré, instruit seulement par ce premier avertissement à modérer, à déguiser la hâte qu’il avait de se venger du tort de sa naissance.

Son premier soin fut de se soustraire à la protection qui le suivait de loin, ou du moins de ne la réclamer que dans la mesure de ses projets. Ce que voulait Martial, c’était la richesse, l’éclat ; la richesse à tout prix. À vingt ans, il avait exploré, en qualité de clerc ou de commis, toutes les études d’huissier, d’avoué,