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doucement, avec une modestie feinte, les profits de l’indignation que son malheur passé éveillait chez les âmes tendres. Il eut ainsi plusieurs aventures.

Toutefois, les succès qu’il obtint de cette façon, succès doux à son amour-propre et quelquefois doux à son cœur, ne purent en extraire l’épine du premier désir non satisfait. Il s’étonna souvent, après des moments d’un bonheur vif et vrai, de retrouver au fond de sa mémoire, comme un défi irritant, l’image de celle qui pour lui réalisait encore, ainsi que nous l’avons vu, l’idéal de la maîtresse aimée. Non pas qu’il conservât pour elle ni passion ni désir ; sans doute, les pre-