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Plus tard, Noël, quoique fort réservé sur ce sujet, nous a souvent avoué dans l’intimité que cette première femme aimée, et dont il ne prononçait jamais le nom, était encore pour lui l’expression la plus complète des qualités physiques qu’il désirait trouver dans une femme, et telle qu’il ne l’avait plus rencontrée depuis au même degré.

La séduction avait donc été absolue. Noël n’avait pas été foudroyé ; il avait été gagné, charmé. Dès lors, avec la confiance de la jeunesse et l’ardeur du premier désir, il s’était élancé sur les pas de son enchanteresse, multipliant les rencontres, les entrevues, les promenades,