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fait rencontrer chez une de ses parentes. Cette dame qui s’appelait de son nom Sabine, et de celui de son mari madame Denis de Vauchelles, était par la nature essentiellement féminine de sa beauté mieux faite que toute autre pour éveiller la sensualité d’un adolescent. Blanche et blonde, mais d’une blancheur qui atteignait à force de transparence aux tons irisés de l’opale, douée d’une taille effilée qui, à cet âge de la jeunesse, ajoutait aux grâces naturelles du maintien une langueur irritante, Sabine avait en elle ce charme du contraste et de l’inconnu qui en tout temps séduit les Chérubin et les Jehan de Saintré.