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Je l’ai écrit à vingt-cinq ans, et je ne réponds pas que dans la présente transcription il ne reste en maint endroit trace de la rédaction primitive. En m’y reprenant à trente ans de distance, dans un moment où le travail sérieux et suivi était impossible et où l’occupation la plus frivole était encore la meilleure distraction d’anxiétés poignantes, j’ai plus d’une fois souri à des naïvetés, à des innocences de style qui faisaient tomber le crayon de la main du censeur. Je n’ai pu les corriger toutes, je ne l’ai même pas voulu. Mieux valait, à ce qu’il m’a semblé, que ce récit de la vingtième année fût signé jusque dans ses maladresses. Et puis, je vous l’avouerai, j’ai plaint ma peine dans un sujet si étroit.