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sauva la dame et la retira, elle et sa fortune, du gouffre où allait tomber son mari. Il reconnut alors qu’il l’aimait encore, et éperdument, et jugeant indigne de lui parler d’amour après un tel service, il voulut s’expatrier, faisant au souvenir de son premier attachement le sacrifice de son avenir et de son ambition. C’est alors que comprenant toute la noblesse de ce renoncement et de ce sacrifice, Mme de Vauchelles s’interposa. Je crois bien qu’elle y fut un peu poussée par le ministre, que ce départ précipité de M. d’Anchères désespérait, — car il l’aime comme un fils et fonde de grands espoirs sur lui, — et qui lui donna l’éveil, en lui