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vieillard dont l’œil étincela, si vous croyez que je vais vous plaindre, vous êtes bien mal tombé. Je donnerais les années qu’il me reste à vivre, et vingt ans à prendre dans ma vie passée, pour être, — non pas maintenant, diable ! — mais pour m’être trouvé à votre place quand j’avais votre âge. Bien, bien, je vous comprends : vos scrupules, mon ami, vous honorent, car ils partent d’une âme délicate, et ils augmentent, s’il est possible, l’estime que j’avais pour vous. Mais vous êtes un enfant. Croyez-vous que deux cœurs qui se comprennent si bien ne finissent pas par s’entendre, quand tout conspire à les favoriser et