qu’on appelle organes, eh bien ! dans ce moment vous avez la science infuse. »
Il disait vrai !
— Oh ! m’écriai-je, un an ! retourner un an sur la terre, sachant ce que je sais !
En cet instant la sonnette rappela le gardien, qui dut me quitter de nouveau pour appeler le numéro 6 ; c’était le dernier.
J’étais assez habitué déjà à son étrange physionomie pour remarquer, lorsqu’il revint à moi, qu’il était en violent combat avec lui-même.
Il se rassit visiblement embarrassé.
— Écoutez, me dit-il en me dardant toute sa volonté dans un regard ; vous êtes un honnête garçon ; vous n’êtes pas un homme comme les autres. Enfin, vous m’intéressez, je vous aime, quoi ! Et puis… si jeune ! se priver, à votre âge, d’une maîtresse et de longues années de plaisir, car je m’y connais, vous aviez longtemps à vivre, c’est une bien dure leçon. Seriez-vous content, hein ! s’il vous était permis de retourner là-haut ?
Je voulus et ne pus lui serrer la main.
— Un an ! un an !
— Il y aurait une condition. Ce serait de nous revenir ici par le même chemin… Autrement, ajouta-t-il en baissant les yeux, je serais en faute.
J’achevai sa pensée. Le drôle, à mon retour, se vanterait d’être pour quelque chose dans mon aventure ; ce seraient ses petits profits.