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ployés, dans la dorure que l’on remplace aujourd’hui par le vernis, dans la ciselure et la sculpture qui se faisaient à la main et non à la mécanique, dans la qualité du bois et des autres matériaux, etc.

« La camelotte, dit Auguste Luchet, nous a pris et nous gouverne ; la camelotte est en tout et partout ; elle nous nourrit, nous habille, nous pare, nous loge ; on en fait nos plaisirs et notre enseignement, notre littérature et nos arts ! Je connais une fabrique de meubles de Boulle où l’écaille est fausse, la corne fausse, la nacre fausse, l’ivoire en bois de houx. Il n’y a de vrai que le cuivre, parce que la science appliquée à l’industrie n’a pas encore trouvé son imitation ; mais elle y viendra, gardons-nous d’en douter ! Quand Boulle employait le bois dans son travail, c’était du bois d’ébène ; on y a renoncé pour le poirier noirci, sous prétexte que l’ébène est un bois gras, difficile à manier, qui se fend, se gerce, prend mal la colle et repousse le vernis. De sorte qu’aujourd’hui un meublier s’appelle « ébéniste »