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L’extrême difficulté du genre qu’il avait inventé et dans lequel il n’avait réussi que par un excès d’habileté et de patience qui était presque du génie, découragea ses successeurs. L’Encyclopédie imprimée en 1765, annonce que déjà « l’extrême longueur de ces sortes d’ouvrages les avoit fait abandonner ». Aussi après sa mort les connaisseurs commencèrent-ils à se disputer ses ouvrages, qui se vendirent en vente publique à des prix pour le temps fort élevés, et furent pompeusement annoncés sur les catalogues. Certains amateurs distingués les réunirent par collections dans leurs cabinets.

Parmi ces collections, je citerai celle de M. de Julienne, dont le catalogue (1767) indique quinze pièces de Boulle : c’est la plus remarquable ; de Deselle, trésorier général de la marine (1761), quatre pièces ; de Lalive de Jully (1770), dix pièces ; de Randon de Boisset, receveur général des finances (1777), dix-sept pièces, dont plusieurs provenaient du cabinet de M. de Julienne ; du sieur Dubois, orfèvre (1784), onze pièces ;