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séries et par armoires, dessins, estampes, tableaux, ustensiles, ouvrages commencés, ouvrages commandés en cours d’exécution.

La perte totale est évaluée à 370 770 livres. Les tableaux y figurent seulement pour 9 020 livres. Et pourtant, parmi ces peintures se trouvent une Magdeleine au pied de la croix par Lesueur, un Corrége, un Berghem, un Sneyders, un Paul Bril, trois Lebrun, une bataille de Bourguignon, un Mignard et deux Sébastien Bourdon. Les mieux cotées ne sont pas la Magdeleine de Lesueur, prisée 150 livres, ni le Corrège, mais le paysage de Berghem, porté pour 2 000 livres, et le Germanicus de Mignard, copie d’après le Poussin, estimée à 1200. Le Corrége, Céphale et Procris, n’atteint qu’à la moitié de cette somme.

Les dessins et estampes de « tous les plus grands maîtres », peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, sont évalués ensemble à 60 000 livres, et l’état ajoute qu’on a offert au sieur Boulle, en échange de cette collection « une terre et une métairie ».