Page:Asselineau - André Boulle, ébéniste de Louis XIV, 1872.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

III

La libéralité du roi n’eut que trop d’occasions de s’exercer envers son ébéniste, et l’on comprendrait difficilement, en considérant le grand nombre des ouvrages de Boulle et la faveur qui s’y attachait, qu’il ait eu toute sa vie à lutter contre des embarras d’argent. L’explication de cette anomalie est dans sa vocation contrariée. Ne pouvant être peintre, il se fit collectionneur et entreprit de former à grands frais ce qu’on appelait alors un cabinet de dessins et d’estampes. « Cet homme, dit à ce propos Mariette dans ses notes, qui a travaillé prodigieusement et pendant le cours d’une longue vie, qui a servi des roys et des hommes riches, est pourtant mort assez mal dans ses affaires. C’est qu’on ne faisoit aucune