Page:Asselin - Pensée française, pages choisies, 1937.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À PROPOS DE DOLLARD




LA déification de Dollard des Ormeaux et de ses compagnons compte en notre pays deux groupes d’adversaires : premièrement ceux qui ne voient dans ces jeunes gens qu’un groupe de fols aventuriers, et que, fort heureusement pour l’honneur de notre peuple, M. Émile Vaillancourt a mis à la raison dans les colonnes de la Gazette ; deuxièmement ceux qui, sans nier à Dollard et à ses compagnons l’intrépidité, leur attribuent des mobiles tout humains et dont l’opinion s’exprimait, il y a quelques temps, dans le Canada par la plume de M. Jean Chauvin. Ayant cru constater à divers indices que l’article de M. Chauvin — pourtant empreint d’une louable judiciaire — n’avait pas plu à tout le monde, nous avons écouté avec un intérêt tout particulier, de la bouche de M. l’abbé Groulx, à la T. S. F., ce qu’on avait annoncé comme une mise au point.

Or, sauf erreur, la radio-conférence de M. Groulx pourrait se résumer ainsi : La Nouvelle-France était bel et bien menacée de destruction par les Iroquois. Ceux-ci, venus de diverses parties du territoire par petits groupes, devaient se rassembler au Long-Sault pour la course dévastatrice sur Ville-Marie, Trois-Rivières et Québec.