à la première occasion favorable, que nous tenons la tentation de maudire le jour où nous sommes devenus sujets britanniques.
Cette fausse tactique et cette légèreté de parole n’auraient eu aucune mauvaise conséquence, si nos compatriotes de langue anglaise eussent connu les vrais sentiments et la conduite réelle de notre peuple, autant qu’ils connaissent les imprudentes paroles de quelques-uns des nôtres. Mais le malheur a voulu qu’il y eût parmi nous quelques patriotes plus zélés que sages qui n’ont pas vu que leurs imprudences nuisaient à notre cause en fournissant des prétextes très utiles à nos adversaires qui ne demandaient pas mieux que de les exploiter contre nous.
La vérité réelle, historique qu’il eût fallu et qu’il faut encore tenir en évidence sans fournir à personne raison d’en douter, c’est comme le disait hier encore l’Événement et comme l’ont tant de fois redit tous les chefs et les vrais guides de notre race, que la majorité, l’unanimité des Canadiens-français est heureuse de vivre sous la protection du drapeau britannique et croit que ce serait un grand malheur pour elle que de voir changer notre statut politique actuel.
Il y aurait à ce sujet une Comparaison historique intéressante et salutaire à instituer neutre l’attitude constante de notre cler-