catholiques. Les prêtres et évêques canadiens-français y sont intéressés, mais comme Français, non comme prêtres ou évêques. Les laïques y ont la même compétence que les ecclésiastiques, et un libre-penseur peut, par amour de la justice, y faire cause commune avec un laïque catholique, avec un prêtre, un évêque, un cardinal.
Ceci posé, voyons ce que pense sur le sujet l’Action catholique, organe de S. E. le cardinal-archevêque de Québec :
De notre côté, — disait le 2 septembre dernier l’Action catholique, — il faut bien le reconnaître, nous n’avons pas tous fait ce qu’il eût fallu faire pour dissiper cette ignorance et ces préjugés, nous avons même fait parfois ce qu’il fallait faire pour les entretenir.
Ainsi au lieu de nous tenir fermes sur la défense de nos droits, nous nous sommes parfois laissé emporter — c’était assez naturel, mais ni sage ni profitable — à des attaques qui eussent été de bonne guerre, si nous avions été véritablement en guerre, mais qui étaient de mauvaise politique. Nous avons ainsi donné à soupçonner, faussement il est vrai, que nous n’acceptons qu’à regret notre sort, que nous entretenons l’espoir de secouer la domination anglaise