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ge du passé et le carillon des gloires anciennes, nous allons rentrer, pénitents, dans la maison de nos pères.

Le livre que souhaite l’abbé Groulx, ce n’est pas une œuvre proprement littéraire comme Maria Chapdelaine, c’est l’histoire rigoureusement exacte du défrichement agricole dans le Canada français depuis 1608 jusqu’à nos jours. Nul plus que lui n’a qualité pour l’écrire ; il n’aura qu’à fouiller les faits de son stylet de flamme pour mettre à jour une épopée que Louis Hémon lui-même n’a jamais soupçonnée.

Une étude de l’abbé Groulx serait incomplète sans une mention de ces opuscules : Une croisade d’adolescents, L’Éducation de la volonté en vue du devoir social, Ceux qui viennent, L’Histoire acadienne, Pour l’action française, Si Dollard revenait, Méditation patriotique, où il s’applique à la formation de la jeunesse ; sans aussi un coup d’œil, même distrait, sur l’action directe qu’il a exercée par la parole au Canada, aux États-Unis et en France. Mais il me tarde de résumer, pour finir, ce que je crois être son influence intellectuelle et morale sur notre petit monde canadien-français à l’heure présente.

La rectification que j’ai cru devoir imposer à certaines de ses affirmations, ou plutôt de ses conclusions historiques, serait un hors-d’œuvre, si je ne profitais de l’occasion pour faire voir en quoi et jusqu’où ces légendes viennent neutraliser les effets de sa propre propagande. Il a constaté trop clairement les tristes conséquences