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Que M. Groulx y gagnerait, même dans la rédaction de ses études constitutionnelles, à se débarrasser d’un certain nombre d’anglicismes et de barbarismes, je crois qu’il sera le premier à l’admettre. Il y a longtemps, hélas ! que ces horreurs ne choquent plus nos oreilles canadiennes, mais l’ouvrage le mieux écrit et le plus intéressant d’ailleurs risquera fort de rebuter le lecteur cultivé, si à chaque page l’auteur écrit subsides pour budget, appropriations pour crédits ou votes de crédits, conseiller législatif, conseiller exécutif, pour membre de l’un ou l’autre des conseils indiqués, greffier (« clerk ») pour secrétaire, acte pour loi, cléricature pour stage ou études, officiers en loi de la couronne pour conseillers-juristes ou conseillers d’État, le roi en conseil, le gouverneur en conseil pour le roi, le gouverneur en son conseil, clause pour article, proviso pour dispositif, aviseur pour conseiller, légal pour juridique, ordre en conseil pour décret ministériel ou gouvernemental, juge en chef pour président du tribunal ou de la cour, status pour statut juridique ou simplement statut, décade pour période décennale, en agir pour agir ou en user, compétiteur pour concurrent, et ainsi de suite. M. du Roure ne l’a pas remarqué, mais une des façons dont l’abbé Groulx amoindrit le bonhomme Davis Fletcher jusqu’à le rendre ridicule est manifestement involontaire ; elle consiste à faire de ce contrôleur adjoint des comptes publics, c’est-à-dire de cet important fonction-