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Dimanche 3 août, 5h.40 du soir.

J’achève dans une douce sérénité, ma bien chère femme, une journée que je redoutais un peu. Hier après-midi mes pas me portaient du côté de Notre-Dame-de-France, où je devais, m’avait assuré le bon major Casgrain, trouver un prêtre selon mon cœur. Je le fis xxxxxxx mander au parloir et il entendit ma confession dans le cabinet voisin. Ce soir je xxxxxxx dînais à l’hôtel Waldorf avec Fernand Rinfret et Mayrand (celui-ci de la Presse). J’allais ensuite faire une marche avec Mayrand, que je quittais à 10 heures pour rentrer au club cercle. Ce matin je trouvais à table un jeune Gonthier du 10e, fils du comptable (Gonthier et Frigon) et nous allions ensemble à l’Oratoire, qui est la plus belle église de toutes, et la plus historique. Rinfret et Mayrand sont venus déjeuner avec moi, et m’ont quitté un peu avant 5 heures. Ils partent demain avec leurs compères pour xxxxxxx aller voir, quelque part, xxxxxxx le gros de la flotte. À leur retour ils xxxxxxx iront probablement passer une journée à Bramshott. Je dis : ils iront, car à ce moment je serai probablement encore à l’hôpital. xxxxxxx J’ai vu hier le Dr  Adams, ci-devant de McGill’s, aujourd’hui historiographe du service sanitaire canadien, et tout puissant auprès de la direction. Il me fera entrer demain matin xxxxxxx à l’hôpital des Daughters of the Empire (atchoum !), dont le directeur est, si j’ai bonne mémoire, un docteur Hutchison, homme très capable, paraît-il. Il m’a dit qu’au besoin celui-ci appellerait du dehors un spécialiste. On n’est pas mieux traité ! Durant ma réclusion forcée, je fe-