un farceur, et un gaulois. Eh bien, pour Marion, c’est la même chose ; s’il ne prend pas de rats, il devrait en prendre.
Il a le poil ni long ni court, mais frisé, et couleur noisette, comme tu* verras par l’échantillon que j’ai col je colle en marge. On l’a tondu des épaules au bout de la queue, j’essaie de dessiner ici son portrait :
Je ne puis pas dessiner son œil, qui est trop doux. Je m’aperçois aussi que je lui ai mis une crinière, que je lui ai fait un corps trop long, qu’il a une queue et des pattes de lion. Mais à part cela il est très bien, comme dans la chanson à de ton oncle Marchand.
Il est au D? 10e depuis une dizaine de mois. Un officier l’apporta dans sa poche, alors qu’il avait un mois environ. Il a grandi dans le bataillon. Le jour, il fait l’exercice et la manœuvre, sansI? y jamais manquer. Quand les soldats marchent en colonne, le colonel ou son second vient d’abord, puis, un peu à gauche, l’adjudant, puis le sergent-major, puis ? les quatre compagnies, chacune avec son capitaine en tête, comme tu as vu aux Bermudes. Le bon chien Marion trotte et gambade toujours devant le sergent-major, comme ceci :
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Aux carrefours, qui est la croisée des chemins, il s’assit sur son derrière face au sergent-major, se