çaient lentement ; bientôt ils se trouvèrent au sein d’un labyrinthe où il leur était impossible de se diriger ; craignant de s’égarer, ils revinrent sur leurs pas et rendirent compte de ce qu’ils avaient vu.
— Ce souterrain est très profond, dit l’officier qui était à la tête des dix hommes, il sera impossible de fouiller tous les recoins de cet obscur dédale.
Le capitaine était indécis sur le parti à prendre. William Pody eut une inspiration digne de lui.
— Mon commandant, dit-il, vous ne pouvez espérer prendre ces hommes vivants.
— Cependant si nous n’amenons point de prisonniers on croira que nous n’avons rien fait. Mylord voudrait avoir au moins le trop fameux Gaspard, l’assassin de son père.
— On ne l’aura jamais. Cet homme sait le sort qui l’attend, il préférera mourir les armes à la main.
— Eh bien ! nous ferons le siège du souterrain.
— Mon commandant, ce sera long, les bandits sont approvisionnés pour un certain temps.
— Vous croyez ?
— J’en suis sûr ; ils savent que leur sécurité peut être à tout moment menacée et ils tiennent cette caverne constamment en état de les recevoir.
— N’a-t-elle pas d’issue ?
— C’est impossible, elle s’enfonce dans la montagne et n’aboutit à rien ; j’ai visité le versant opposé, on n’y rencontre aucune ouverture.
— Alors arrivera un moment où, suivant le proverbe la faim fera sortir le loup du bois.
— Mon commandant, le plus simple serait d’y faire mettre le feu.
— Non, je veux faire des prisonniers.
— Je les connais mieux que vous, ils ne se rendront jamais.
— Alors, enfermons-les comme des renards.