Page:Arvor - Dent pour dent, scènes irlandaises, 1906.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 184 —

— Eh bien, si mes juges m’en laissent le temps, nous referons connaissance, répondit-elle en souriant.

— Vous désirez retourner à Greenish ?

— Oui, le plus tôt possible. Ne me boudez pas pour cela, Tomy, je vous aime bien quand même.

Elle lui tendit la main avec un si charmant sourire que le jeune homme en fut à moitié désarmé.

Susy entraîna Colette qui devait partager sa petite chambre, bien pauvre, car les lits consistaient en une couche de fougère fraîche ; mais à seize ans on dort quand même et d’ailleurs cette literie est malheureusement la plus usitée chez les paysans irlandais.