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nos jours est dépeint à l’Ezbékieh habillé d’un pantalon noir et coiffé d’un chapeau haut de forme de même couleur, c’est-à-dire qu’il représente un Européen.

À Sayïda Zénab, le diable sera un Ghùzz ou Turc ; à Hassanyeh, ce pourra être un Arnaute (Épirote) habillé de rouge ; au vieux Caire, ce sera un Nègre; à Boulak, un Saïdien ; tandis qu’ailleurs ce sera peut-être un Maugrabin vêtu de blanc (Berbère des Côtes de l’Afrique du Nord)[1]

On ne lit guère parmi le peuple en Égypte, mais on y parle beaucoup ; aussi les conteurs

  1. Lorsque dans un conte un nom propre ou un substantif est employé au diminutif, très généralement ce conte peut être considéré comme originaire de la Haute-Egypte ou du Bédouin des déserts à l’ouest du Nil.