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répète une de ces histoires. Ce sont donc généralement les contes tirés de ce recueil qui subissent les transformations dont nous venons de parler et qu’il faut attribuer à la tournure d’esprit des Égyptiens.

Il serait impossible, vu l’importance des thèmes, qu’on parvienne à réunir la collection des contes populaires de l’Égypte. Tant de races différentes y ont laissé les traces de leur passage, tant de races différentes y sont, depuis tant de siècles, en communications constantes et journalières de vie et d’idée, d’une rive du Nil à l’autre; même de l’un à l’autre bord d’un canal, les thèmes des contes en vogue peuvent changer.

Au Caire, même les limites des quartiers peuvent souvent être considérées comme limites de tel ou tel thème de conte.

Les êtres qui se meuvent dans les contes peuvent être les mêmes et changer de forme. Ainsi le « Afrite »[1], le diable, le lutin, de

  1. Je ne connais que les publications suivantes des contes populaires égyptiens en Europe :
    I° Contes arabes modernes, recueillis et traduits par Guillaume Spitta-Bey. Leyde, 1883. 2° Contes arabes en dialecte égyptien, par M. Max van Berchem (Journal Asiatique), mdccclxxxix.
    3° H. Dulac, Quatre Contes arabes en dialecte cairote. (Mission archéologique française au Caire, 1881-84, fascicule premier. ) Paris, E. Leroux, 1884.
    Quelques Contes nubiens, par le marquis de Rochemonteix. (Mémoires de l’Institut égyptien, t. II. Caire, 1889.)
    A Collection of modern arabic stories, etc., by lieut.-col. A. O. Green. R. A. Cairo, 1886. — Le même, en arabe. Londres, Henry Frowdr, 1893.