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Afrites, sous forme d’animaux, chacals, chiens, singes, etc., vivent dans les Birba, anciens temples ou grottes funéraires en ruines. À Zagazig, j’ai entendu un conte où l’Afrite était un chat : faut-il voir là une réminiscence du culte du chat à Tell-Basta, la Bubastis des anciens ?

Ce qui distingue certainement les contes égyptiens que je crois autochtones, c’est que la race conquérante y est toujours tournée en ridicule: le Turc de nos jours joue toujours le rôle de bafoué ou d’épouvantail. Généralement, c’est une femme ou un enfant qui se moquent de lui et le rendent la risée de l’auditoire.

Il est à remarquer que la ruse et la fourberie sont des preuves d’intelligence et de fécondité d’esprit.

Dans les cas où le Turc sert d’épouvantail, pour excuser la terreur qu’il cause aux Égyptiens on s’arrange de façon à ce que de hauts et puissants personnages aient eu peur de lui.

Voici un spécimen de ce genre de contes :

« Dieu créa Adam et Ève et les plaça dans