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La Goule est l’hippopotame monstrueux, le crocodile féroce.

La Goule est l’Arabe et le Turc négriers, mais blancs, voleurs d’enfants, tueurs de femmes et de guerriers.

Elle est terrible, elle est impitoyable : les contes où elle figure ne parlent que du sang versé, de rapts, de vols et de massacres. En général, les contes de ce groupe sont propagés par les esclaves nègres des deux sexes.

Outre ces quatre groupes de contes dont on peut retrouver les origines d’après les divisions que nous venons d’établir et qui pour l’Égypte de nos jours me semblent exactes, il y a aussi ceux dus à l’influence des Mille et une Nuits des contes d’Antar, d’Abou-Zeid El-Hilali et d’autres contes publiés ou écrits, qui alors se mêlent aux contes inédits et peuvent dérouter les observateurs les plus sagaces et les plus patients.

J’ai entendu dans les villages, des contes où Mehemet Aly Pacha (XIXe siècle) remplaçait Haroun-Errachid (VIIe siècle); où quelque Pacha ou quelque poète du jour