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sur la table. « J’aimerais voir le corps », dit-il finalement.

Il reposait dans la pièce voisine, en attendant que le docteur Leslie donne l’autorisation de l’enlever.

Avançant le premier, le docteur expliqua : « D’abord, nous avons cru qu’il avait pris un soporifique, du chloral, par exemple… ou peut-être du chloral et du whiskey, une combinaison qui peut conduire à la formation de chloroforme dans le sang. Mais non. Nous avons fait les tests pour toutes les substances imaginables. Il semble n’y avoir aucune trace de médicament. C’est inexplicable. Si Maitland s’est vraiment suicidé, il doit avoir pris quelque chose… et on ne peut déceler aucune trace. À ce stade, nous sommes donc revenus à notre première idée : la mort naturelle… Peut-être causée par un choc ou la faiblesse de l’organisme. »

Plongé dans ses réflexions, Kennedy avait soulevé une des mains inanimées et l’examinait.

Il reprit le docteur Leslie : « Ça ne peut pas être ça. Même si l’autopsie ne donne rien, ça ne prouve pas pour autant que c’était une mort naturelle. Regardez ! »

Sur le dos de la main il y avait une minuscule marque rouge et enflée. Le docteur Leslie la considéra en se pinçant les lèvres comme s’il ne savait pas si c’était un élément important.

« Il semble que les tissus ont été profondément pénétrés par un sérum rougeâtre et que les vaisseaux sanguins ont été congestionnés, nota-t-il lentement. On a trouvé un mucus écumeux dans les bronches. Le sang était liquide, sombre, il ne coagulait pas. En fait, l’autopsie n’a absolument rien révélé, à part