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LA PETITE-POSTE

votre robe ; mais si vous me recevez, je vous payerai bien ce qu’elle vaut, en peu de temps. J’ai été menée ensuite en prison, comme je vous conterai. Je suis sortie, & je suis disposée à rentrer chez vous, si vous voulez. Ma sœur, qui écrit ma lettre, viendra vous voir ; & si vous voulez, elle se sauvera de chez ma tante, dès que vous le voudrez. Elle n’a que treize ans ; & je suis sûre que vous trouverez sa figure très-jolie. Elle sçait lire & écrire ; ainsi elle pourra tenir votre registre. Allons, ma bonne maman, ayez pitié de nous deux ;