Page:Art de faire le beurre et les meilleurs fromages, 1833.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(76)

ce que dit M. Marshall, dans son Économie rurale du Gloucestershire, n’est pas d’un tiers. Dans le Rapport sur l’état agricole du comté de Leicester, on observe que le beurre de petit-lait se vend neuf deniers (quatre-vingt-dix centimes) la livre ; tandis que l’autre beurre se vend de dix à onze deniers (vingt à vingt-deux sous). On ajoute que dix-huit vaches produisent dix-sept livres (de seize onces chaque) de ce beurre par semaine. Cette circonstance mérite certainement l’attention de ceux qui font beaucoup de fromage.

Les montagnes du pays de Galles et de l’Écosse, les marais, les bruyères de l’Angleterre, produisent d’excellent beurre quand il est bien fait ; et si l’on n’en tire pas une quantité proportionnellement égale à ce qu’en produisent les riches prairies, il est souvent d’une qualité très supérieure. Mais il arrive quelquefois que l’on accuse le terrain de la mauvaise qualité du beurre, quand on ne devrait l’attribuer qu’au défaut de soin, de propreté, et à la maladresse avec laquelle il est fait.


2o. DE LA LAITERIE À FROMAGE.


CHAPITRE VII.

batimens et ustensiles.


Quoique une laiterie à fromage doive être, à quelques égards, différente d’une laiterie à beurre, cependant, sous les rapports de la situation et de la propreté, il est nécessaire d’y apporter toute l’attention, tous les soins que nous avons indiqués au commencement de cet ouvrage.

Nous ajouterons qu’une laiterie à fromage doit se composer de quatre pièces, qui sont : — 1o la laiterie proprement dite, construite suivant la description que nous avons donnée : comme on emploie rarement à faire du fromage