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ture à l’huile dans une laiterie ; on peut la blanchir avec du blanc délayé dans du petit-lait, qui remplace la colle et ne donne aucune odeur. Cette préparation est susceptible de recevoir telle couleur qui conviendra, et coûte si bon marché, qu’on peut renouveler très souvent un semblable nettoyage.

Dans toute la longueur au milieu de la laiterie, doit régner une table en marbre (si le propriétaire ne regarde pas à la dépense) ou en pierre, large de trois pieds, et élevée de deux pieds et demi. Sous cette table on établira une espèce d’auge ou bassin en pierre, dont le fond sera à peu près au niveau du terrain extérieur, et dont les bords s’élèveront de six pouces au dessus du sol de la laiterie, de manière à ce que ce bassin étant plein, il y ait à peu près un pied d’eau qui puisse s’écouler, à volonté, par le moyen d’un tuyau. Si l’eau est courante dans la laiterie, ce bassin existera toujours, et ira un peu en pente d’un côté, afin que l’eau puisse s’écouler aisément et sortir du bâtiment. Il serait convenable que la laiterie fût dallée ; mais cela ne se pourrait sans une trop forte dépense ; le dallage pourrait être remplacé par un carrelage en briques fait avec soin. Tout autour de la laiterie doivent régner des appuis pour placer des terrines à lait. Il serait bon que ces appuis fussent en pierre ; mais, dans le cas où cela ne se pourrait, on y substituerait des planches.

Rien n’est plus préjudiciable à une laiterie qu’un air humide et renfermé, qui se corrompt bientôt, prend un goût de moisi, et le communique aux produits de la laiterie ; il est donc bien nécessaire de prendre des précautions efficaces contre cet inconvénient : c’est pour cela qu’a été imaginé le tuyau en forme de cheminée[1], qui

  1. Voyez fig. 3, d.