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BIHANG TILL K. SY. VET.-AKAD. HANBL. BAKD 8. N :0 14. 5 que l’acide chlorhydrique fluide et pur (anhydre) est non- con- ducteur (c’est-à-dire non-électrolyte ’). Si Ton y ajoute de l’eau, il est converti en électrolyte, naturellement d’une ma- nière successive. Personne ne saurait nier l’analogie complète de ce phénomène à celui qui se passe à la dilution de l’am- moniaque et de l’acide acétique, bien qu’il se passe beaucoup plus promptement. Les acides sulfurique, azotique et phos- phorique, c’est-à-dire tous les autres acides examinés, semblent se comporter de la même manière à l’égard de la conducti- bilité. (Voir KoHLBAUSCH 1. c). Toutes ces données peuvent être résumées de la manière suivante. 15. Tja solution aqueuse d’un hydrate quelconque se com- pose, hors Veau, de deux parties^ l’une active {électr oly tique) ^ rautre inactive {non-électr oit/tique). Ces trois parties constituan- tes, VeaUy Vhydrate actif, et l’hydrate inactif, forment un équi- libre chimique, tel qu^à une dilution la partie active augmente et la partie inactive diminue*^), A quel égard ces deux parties diffèrent, reste à élucider. Probablement (comme pour l’ammoniaque), la partie active est un composé de la partie inactive et du dissolvant. Ou bien l’inactivité peut être causée par une complexité moléculaire (voir § 21 du mémoire précédent). Ou bien la différence entre les parties active et inactive peut consister en des pro- priétés purement physiques, comme nous allons montrer dans le § 5 ci-dessous. L’énoncé 15 s’applique aussi aux bases, selon le paragraphe précédent. De même, on est autorisé à parler d’une inactivité des sels dissous, dans quel cas, les no- tions d’inactivité et de complexité se confondent complète- ment. Pour fixer les idées, noue avons introduit la notion de coefficient d’activité déterminé par la définition suivante : Le coefficient d’activité d’un électrolyte est le nombre expri- mant le rapport du nombre d^iones qu’il y a réellement dans V électrolyte, au nombre d^iones qui y seraient renfermés^ si Vélec- De même le HCl anhydre n’attaqne que très lentement les oxides et les carbonates des métaux alcalins et alcalinoterreux. L’expérience en a été faite par M. Gore et puis constatée par M. Hittorp (Ann. de WiEDEMANN. T. 4 p. 409. 1878), bien qu’il inclinât a priori pour une opinion contralrp. Les acides HBr et HJ se comportent de la même manière que HCl. 2) L’activité électroly tique se confond avec l’activité chimique, (Voirie § 5 ci-dessous).