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BTHANG TILL K. SV. VET.-AKAD. HANDL. BAND 8. N :0 IS. 39

Dans un ouvrage précédent ^) M. Lenz a proposé l’idée suivante, savoir que »Za conductibilité des solutions de sels haloides est proportioneïle au poids équivalent de Vione positif (kathione) ou à un multiple simple de ce poids*. Quand même on voudrait supposer que le kathione de AzH^fil soit AzHfiH + H^ celui de KGl, KOH + H etc. (idée, qui du reste contredit les recherches fondamentales de M. Hittorf sur la marche des iones 2), il est évident que cette proposition soit insoutenable. En vertu de la différence des exposants de dilution appartenant à p. ex. ZnCl^ et AzH^Cl, la conducti- bilité moléculaire de celui-là s’accroît de 19, b pour cent^ pendant que le nombre analogue de celui-ci ne varie que de 9,3 pour centj si on dilue leurs solutions dans les proportions resp. de 1 : 348 et de 1 : 664. En conséquence, il faut que la proposition citée, quand même elle serait vraie pour une concentration <iertaine, soit contraire à la réalité pour une autre concentration. Le chiffre du chlorure de zinc p. ex., qui, à une dilution médiocre, «’écarte de celui du chlorure d’ammonium de 5,5 pour cent, doit, à une dilution très grande, s’en écarter de plus de 15 pour cent.

La conductibilité des acétates. Si on calcule la conducti- bilité moléculaire de l’acétate de cuivre, on trouve que ce chiffre, pour la concentration la plus grande examinée par nous, s’élève îi environ 320 . 10""® (le nombre moléculaire de Cu{CH^COO étant

= — - — ). 11 faut que ce chiffre soit beaucoup plus petit pour des

concentrations plus grandes. En employant le tab. 12 de l’ou- vrage cité de M. Kohlrausch (p. 183) pour le calcul de la con- ductibilité moléculaire de Cu{CH^COO, on trouve que ce chiffre devrait être 520 . 10~® d’après les principes qui y sont exposés. L’acétate de zinc semble se comporter d’une manière analogue. Pour cette raison il est probable que les acétates de la série magnésienne présentent la même anomalie que les sulfates de la dite série (dont la conductibilité moléculaire est très inférieure à la valeur calculée d’après les chiffres va- lables pour les autres sulfates ; voir l’ouvrage cité de M. Kohl- kausch). Un examen précis des chiffres de M. Kohlrausch fait voir que les chlorures de la même série présentent aussi une tendance faible au même sens. Calculée d’après les

^) Lenz. Ann. de Pogobndorff, T. 160 p. 434 (1877).

  • ) HiTTOBP. Ann. de PoGGEndorff, T. 89 p. 177, T. 98 p. 1, T. 103

p. 1, T. 106 pp. 337 et 613 (1853—69).