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ARRHENIUS, LA CONDUCTIBILITÉ GALVANIQUE DES ÉLECTROLYTES. I.

deur approximative par le tâtonnement, est intercalé dans ll’ au lieu de X et rapidement changé, jusqu’à ce que le galvanomètre ne donne plus de déviation ; alors un renversement du gyrotrope montre que X continue à faire l’équilibre à R. En cas de mauvaise réussite, il faut renouveler les essais jusqu’à ce qu’ils soient couronnés de succès, ce qui arrivera bientôt avec un peu de routine.

Au § 2 est dit que la planche du dépolarisateur fait des rotations de vitesse constante en mesure avec le tic-tac d’un métronome. Si l’on néglige cette précaution, l’influence des extra-courants diffèrera d’une mesure à l’autre. Dans ce cas, on ne pourrait pas prétendre X = ϱ.

La polarisation des électrodes dans X ne s’efface jamais complètement ; il y a toujours quelque différence entre elles. Pour diminuer autant que possible cette inégalité, on a fait l’arrangement que, lorsque ϱ se trouve dans le circuit ll’, où il se trouve toujours dans les intervalles de deux observations, X est fermé en lui-même moyennant un court circuit de métal, ce qui se laisse facilement faire à l’aide du gyrotrope.

Nous croyons avoir démontré, par ce qui précède, que des mesures de résistance se fassent par la méthode en question avec la même exactitude que par toutes les autres méthodes connues. La meilleure est, sans contredit, celle moyennant le dynamomètre (ou téléphone) imaginée par MM. Kohlrausch et Nippoldt[1]) à laquelle M. Kohlrausch lui-même n’attribue pas plus d’un pour cent d’exactitude[2], bien que, selon toute probabilité, elle en ait de plus grand. À peu près le même degré d’exactitude semble naturel à la méthode décrite ci-dessus, vu la grande similitude qui règne entre elles. Dans les deux cas, une méthode de zéro a été employée ; la première fois, le pont de Wheatstone, la deuxième fois, le galvanomètre différentiel ; de même, des courants alternatifs de courte durée et à peu près de la même intensité totale sont caractéristiques pour toutes les deux. Certes, le nombre des courants alternatifs par seconde est au premier cas six fois aussi grand environ qu’au dernier ; mais cette différence a

  1. Kohlrausch et Nippoldt. Pogg. Ann. Tome 138, p. 280 et 370 (1869), 154, p. 2 (1875), 159, p. 235 (1876). Wied. Ann. Tome 11, p. 653 (1881).
  2. Kohlrausch, Wied. Ann. Tome 6, p. 7 (1879).