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ARRHENIUS, LA CONDUCTIBILITÉ GALVANIQUE DES ÉLECTROLYTES. I.

la méthode de Lenz[1] et celle de Becquerel pour la mesure de la résistance des métaux.

Dans quelques cas seulement, nous avons employé la méthode de M. Edlund, et les résultats obtenus ainsi seront désignés par un astérisque. L’emploi du dépolarisateur ayant subi une critique fort détaillée par M. Dorn[2], il est nécessaire d’examiner l’influence des causes d’erreurs qui y sont indiquées, sur les méthodes que nous avons employées ; examen pour lequel nous nous servirons d’une part de la réponse de M. Edlund[3] à la critique de M. Dorn, de l’autre part, de quelques expériences que nous avons faites à ce dessein. M. Dorn lui-même fait la remarque[4] qu’à l’emploi du dépolarisateur se présentent deux causes d’erreurs : » Il s’ensuit pourtant d’une discussion sur ce sujet, qu’à toutes les expériences, citées ici[5], elles n’ont pas pu exercer d’influence fâcheuse. » M. Dorn fait observer qu’un dépolarisateur de buis n’isole pas complètement. M. Edlund au contraire remarque, que des expériences faites par lui prouvent l’isolation bonne ; observation constatée dans un de nos essais, où la force électromotrice était deux couples de Daniell, et où le circuit du courant, outre les deux bobines coopérantes du galvanomètre décrit ci-dessus, consistait de la planche de buis ; pourtant le galvanomètre n’indiqua pas de déviation visible. Quant aux deux autres remarques (sur les causes d’erreurs proprement dites) savoir : sur l’influence des extra-courants et sur l’existence de phénomènes de charge, nous renvoyons aux épreuves de M. Edlund, décrites à l’endroit déjà mentionné, où il démontre que toutes les deux peuvent être évitées, si on fait marcher la manivelle assez lentement. Nous avons toujours employé la même vitesse que M. Edlund savoir : un tour du cylindre du dépolarisateur par seconde, par quelle vitesse les erreurs mentionnées deviennent insensibles. En ouvrant le circuit ll’ et la branche I, nous nous sommes assuré que, même en tournant la manivelle fort rapidement, la déviation devient nulle, c’est-à-dire, que des phénomènes de charge de grandeur

  1. Wüllner, Lehrbuch der Experimentalphysik. Tome IV, p. 472, 3:e édit. (1875).
  2. Dorn, Wied. Ann. Tome 9, p. 513 (1880) et Tome 10, p. 46 (1880).
  3. Wied. Annales. Tome 12, p. 149 (1881).
  4. l. c. p. 532.
  5. C’est-à-dire, dans les cas, où M. Dorn a employé le dépolarisateur pour des mesures de résistance.