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BIHANG TILL K. SV. VET.-AKAD. HANDL. RAND 8. N:0 13.

à volonté le courant, qui, sortant de E, est destiné à parcourir ces deux branches. Comme de coutume, les deux branches sont arrangées de telle manière que l’effet de la bobine A sur l’aiguille du galvanomètre est opposé à celui de la bobine B. La branche I contient à D le dépolarisateur, décrit en b), dont les quatre poupées k, k’ et l, l’ sont liées de la manière indiquée par la figure. Dans la portion ll’, qui constitue une partie de la branche II, se trouve le gyrotrope de Pohl P. En le plaçant d’un côté, on introduit un tube à résistance X, contenant le liquide examiné ; en le plaçant du côté opposé, X est remplacé par la résistance variable ϱ, décrite en d).

Si maintenant on fait marcher la manivelle du dépolarisateur (par des raisons énoncées ci-dessous, en mesure avec le tic-tac d’un métronome) et que l’on ferme le courant moyennant l’interrupteur a, on obtiendra une déviation du galvanomètre. Si alors X se trouve dans la partie ll’, on peut à volonté augmenter ou diminuer la résistance R, jusqu’à ce que les courants qui traversent la branche II et qui constamment changent de direction dans la partie lXl’, exercent la même influence sur l’aiguille du galvanomètre, que le courant traversant la branche I. Alors la déviation est égalera zéro. Si maintenant on fait basculer le gyrotrope, on rencontre facilement une résistance ϱ, qui fait l’équilibre à la résistance R, de sorte que la déviation devient de nouveau nulle. On prétend alors la résistance ϱ égale à la résistance cherchée du liquide examiné dans le tube X.


§ 3. Analyse de la valeur de la méthode.


Par ce qui précède, on comprendra facilement que la méthode, dont nous avons fait usage pour l’examen de la résistance des liquides, est une combinaison de la méthode de zéro, nommée après Becquerel[1], et de celle employée par M. Edlund[2].

Entre la manière dont M. Edlund et nous nous avons employé le dépolarisateur pour la mesure de la résistance des liquides, règnent exactement les mêmes rapports, qu’entre

  1. Jamin et Bouty, Cours de Physique etc. Tome 4, fasc. 1, p. 87, 3:e édit. (1883).
  2. Pogg. Ann. Tome 5, p. 18. Wied. Ann. Tome I, p. 18.