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LA VAPEUR D’EAU ET LES CLIMATS

moyenne étant de 22°,7 en décembre et 29°,6 en avril.

À Kiachta en Sibérie par contre, la variation annuelle atteint 45 degrés, de −26°,6 en janvier à +19 degrés, en juillet.

Les variations journalières sont, en moyenne, aux stations continentales, d’environ 12 degrés. Mais tout ceci se rapporte à la température atmosphérique, tandis que celle du sol peut varier, en vingt-quatre heures, de 50 degrés, et de plus encore au désert.

Au Sahara le gel se manifeste parfois aussi tard que le mois de mai, quand déjà la température du jour peut s’élever à 50 degrés. En Scandinavie, au contraire, la différence entre les maxima et minima du jour ne s’élève qu’à 6 ou 7 degrés, les plus grands écarts se produisent en juillet : 10°,4, et les plus faibles en novembre, soit 4 degrés.

Dans son voyage au Tibet en 1899–1902, Sven Hedin constate une variation journalière de 19 degrés, sans que l’altitude à laquelle il voyageait parût influer d’une façon sensible sur ces différences.

Les conséquences des grandes variations journalières de la température se marquent aisément par l’éclatement fréquent des roches qui, par la suite, et lentement, se réduisent à l’état de poussière fine, emportée par les vents, partout où le sol n’est pas protégé et lié par une végétation normale. C’est ainsi que se forment les déserts sablonneux. Les vastes étendues désertiques de l’Asie ont été lumineusement décrites par Sven

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