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LE DESTIN DES ÉTOILES

dont la végétation, abondante après les pluies du printemps, disparaît rapidement aussitôt qu’arrivent les chaleurs estivales. Des plantes d’un type tout spécial se sont accommodées à cette variation périodique, allant de la pluie à la sécheresse, du froid aigu de l’hiver, à la chaleur écrasante de l’été. Les plantes vivaces, et tout particulièrement les arbres, ne résistent que rarement aux rigueurs de tels extrêmes de climats. La vie animale, par contre, semble pouvoir s’y adapter sans trop de peine, et s’y montre d’une véritable richesse.

Ce climat des steppes n’est qu’une étape intermédiaire vers le climat désertique proprement dit, qui, lui, est ennemi de toute vie. La température y subit des variations énormes soit pendant la journée, soit au décours de l’année. Les écarts annuels sont moins prononcés dans le voisinage de l’équateur et les écarts journaliers sont plus faibles dans le voisinage des pôles, conséquence des faibles différences dans la variation solaire aux périodes correspondantes. Dans le Sahara, la différence entre le jour et la nuit est souvent de 30 et même de 40 degrés. La mission Foureau-Lamy, en 1898-1899, a constaté un minimum de 20 degrés au-dessous de zéro ! presque celui des côtes scandinaves. La température la plus élevée qu’elle put constater fut de 48 degrés, soit un écart de près de 70 degrés.

Dans la Haute Égypte la température moyenne varie de 16°,3 en janvier, à 34 degrés en juillet ; plus près encore de l’équateur, dans l’Afrique Centrale, la différence n’est plus que de 6°,9, la

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