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LA VAPEUR D’EAU ET LES CLIMATS

chaud de l’année sont très faibles : elles sont d’un 1/2 à 5 degrés, avec une moyenne de 3°,5. La variation diurne atteint trois fois ces chiffres, ou 9°,5. Plus nous approchons de l’équateur, plus la saison sèche devient courte, et à Équateurville, à Bangala, elle devient nulle. Pendant les saisons sèches un brouillard humide intense recouvre les savanes matin et soir. Pendant des semaines entières le soleil reste caché par un rideau de nuages bas, d’épaisseur uniforme. Ce n’est que pendant la saison humide que l’on voit, entre les averses, un ciel pur. Cette saison débute et se termine par de formidables orages venant de l’Est. À Luluaburg, on ne compte pas moins de 106 jours par an, où il survient des orages. Pendant la saison sèche, le vent apporte des nuages de poussière qui tombe à terre. Dans le bassin du Congo la nébulosité du ciel est énorme ; il semble qu’il n’y ait pas réellement, dans cette partie du globe, de mois où le ciel soit pur. À Vivi la proportion des jours couverts est de 74 p. 100 en moyenne, variant de 63 p. 100 en avril, à 83 p. 100 en novembre. L’humidité de l’air est très grande ; elle varie de 70 à 79 p. 100, avec une moyenne de 75, et à Bolebo cette moyenne s’élève à 79 p. 100. En saison pluvieuse, la chaleur est parfois insupportablement oppressive ; des vapeurs suffocantes s’élèvent de la matière végétale qui subit une rapide décomposition dans cette humidité excessive. La chute de la pluie, annuelle, ne donne pas des hauteurs très surprenantes : elle varie de 120 à 180 centimètres. Au Gabon, qui n’est pas

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