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CHAPITRE II

INFLUENCE DE LA VAPEUR D’EAU SUR LES CLIMATS

Aristote fut, pendant près de deux mille ans, le savant le plus renommé en ce qui concerne la cosmographie. Quand, il y a environ vingt-trois siècles de cela, il énonça les bases des sciences naturelles, il invoqua comme causes premières les plus importantes, l’humidité, la chaleur, et leurs opposés. Pour lui, les quatre éléments dont tout était issu étaient : la terre, caractérisée par la sécheresse et le froid ; l’eau, humide et froide ; l’air, qui combinait l’humidité avec la chaleur, et enfin le feu, dont la caractéristique était la sécheresse et la chaleur. Sans nul doute il considérait en cela les choses nécessaires à la vie, que nous pouvons grouper comme l’humidité et la chaleur. Nous, modernes, avons admis en gros, que toute vie a trouvé son origine dans la mer, en sorte que nous pouvons admettre que l’humidité est à considérer comme la nécessité primordiale pour son apparition sur le globe. En ce qui concerne la chaleur, nous savons que le froid est destructeur de la vie, tandis qu’elle est accélérée par la chaleur, tout au moins jus-

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