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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE

mède. Pourtant ces nébuleuses où apparaissent des « Novae » sont les plus rapprochées de nous ; leur distance à notre coin du ciel est de l’ordre de grandeur de 20 millions d’années-lumière. Jamais jusqu’à présent la science humaine ne s’est trouvée en présence de distances, de grandeurs mesurées d’une semblable valeur. Plus que jamais on a l’impression que nous nous trouvons là en présence de l’infini du temps et de l’espace.

Signalons enfin ce fait qu’aux distances énormes des amas globulaires dont nous venons de nous occuper, correspondent des vitesses de mouvement dans l’espace, non moins considérables. On a reconnu une vitesse moyenne radiale, — c’est-à-dire suivant le rayon visuel qui nous relie à eux, — de 144 kilomètres par seconde. C’est malgré tout encore à peu près 5 fois moins que celle des nébuleuses spirales qui ont permis de faire ces mesures !

Nous avons cru devoir, dans les pages précédentes, exposer ce que les progrès les plus récents de l’astronomie (1915-1919) nous ont appris sur le système galactique dans son ensemble. On trouvera sans doute intéressant d’en avoir un résumé rétrospectif. Nous allons essayer de préciser ici les grandes divisions de ce qui, par rapport au passé, semble presque un univers nouveau, de dimensions qu’on n’imaginait pas jadis. En allant du petit au grand nous reconnaîtrons ainsi :

1o Notre système solaire. Son diamètre actuellement connu n’est que de 0,002 année-lumière.

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