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LE DESTIN DES ÉTOILES

mais ou très rarement dans une région qui serait délimitée par deux plans au-dessus et au-dessous du plan moyen de la Voie lactée, et distants de celui-ci de 5 700 années-lumière environ. Cette zone comprend d’ailleurs la majeure partie, de beaucoup, des corps célestes qui nous sont connus.

M. Slipher a entrepris de mesurer la vitesse dont sont animés les amas globulaires. Il a reconnu que pour la plupart d’entre eux, — sept sur huit de ceux qu’il a étudiés, — ils se rapprochent de nous avec des vitesses énormes. Ils se rapprochent sans doute en même temps du plan galactique. Leur absence de la région indiquée ci-dessus semble donc assez surprenante. Aussi M. Shapley a-t-il énoncé l’hypothèse qu’en se rapprochant de la zone médiane galactique les amas en question se résoudraient en groupes ouverts, comme on en reconnaît en abondance dans cette région. On a suggéré que si l’on ne trouve plus d’amas globulaires à proximité immédiate du plan galactique, c’est qu’ils sont obscurcis par les poussières qui environnent notre système, d’une façon analogue à la nébuleuse N. G. C. 4594, qui a été étudiée par M. Pease, et qui se trouve reproduite dans la figure 4. M. Shapley refuse[1] de se rallier à cette explication de la disparition des amas globulaires. Les amas ouverts qu’on trouve dans le voisinage du plan galactique sont beaucoup plus symétriquement distribués autour du centre de notre système d’étoiles que les globu-

  1. Contributions from the Mount Wilson Observatory, no 191, 1919.
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