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L’ÉNIGME DE LA VOIE LACTÉE

leur matière s’échappera définitivement, loin du disque central. Peut-être que dans la nébuleuse étudiée par M. Pease, le disque seul subsiste.

Un autre observateur encore, du Mont Wilson, M. A. Van Maanen[1] a étudié la nébuleuse no 101 du catalogue Messier (fig. 5, p. 24). Celle-ci semble occuper un plan presque perpendiculaire à la ligne visuelle. Cette ligne coïncide donc presque exactement avec l’axe de rotation. Les mouvements de la nébuleuse ont été étudiés à l’aide de photographies prises en 1899, 1908 et 1914. Cela a permis de déterminer son déplacement par rapport aux étoiles avoisinantes. De 87 points observés dans les spirales, 9 seulement se meuvent dans le sens des aiguilles d’une montre, les 78 autres ont des mouvements rétrogrades. La vitesse angulaire moyenne est de 0,022 seconde d’arc par année, ce qui correspond à une révolution entière en 85 000 ans, à une distance de 5 minutes d’arc du centre. La vitesse absolue d’un point situé à 2 minutes d’arc du centre est une fois et demie plus grande qu’à la distance de 7′,5 de ce même centre.

La figure 5 reproduit l’original de la photographie de M. Van Maanen. Elle montre nettement, par ses indications complémentaires, la régularité dans le mouvement d’ensemble des différentes parties, ainsi que les exceptions assez nombreuses à cette régularité. Ces exceptions peuvent être produites par des perturbations dues à des masses

  1. Proceedings of the National Academy of Sciences, 1916.
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