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LE DESTIN DES ÉTOILES

la classe d’étoiles F.5, dans la classification d’Harvard. Ce n’est donc pas la lumière du gaz continu dans la nébuleuse qui prédomine, mais celle des étoiles qui s’y trouvent, et qui correspondent aux étoiles répandues dans la Voie lactée. Cette lumière est par son ensemble suffisamment intense pour supprimer ou éclipser les rayons émis par le nuage gazeux proprement dit.

Dans une rencontre de masses gazeuses comme celles que nous avons supposées, les parties les plus éloignées du point de choc continueront sans doute leur course à travers l’infini, sans être beaucoup affectées par l’attraction exercée par la masse centrale, et cela par suite de leur énorme éloignement. Les portions plus voisines du point de choc seront entraînées dans des orbites déterminées par cette même attraction, et dont la courbure sera d’autant plus grande qu’elles sont plus voisines de l’axe de rotation. Un des résultats de cette attraction réciproque entre la masse centrale et les éléments extérieurs de la nébuleuse sera encore que la vitesse dans les bras de la spirale diminuera d’autant plus que la partie en question est plus éloignée du centre, tout comme les comètes de notre système ont une vitesse moindre, à mesure qu’elles s’éloignent du soleil. Mais dans toutes les parties situées en dehors de la région centrale, la force d’attraction est trop faible pour imprimer un mouvement rotatoire à la masse gazeuse. Toute matière appartenant à ces régions s’éloignera par conséquent indéfiniment du centre. À mesure que les bras de la spirale s’étendent en lignes droites

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