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LE DESTIN DES ÉTOILES

exception.) Et cet état de choses est assez naturellement explicable, en raison de l’accumulation de la matière dans le même plan.

La vitesse des nébuleuses planétaires est plus grande, bien que, ne consistant qu’en vapeurs gazeuses elles ne soient encore que dans la première phase de leur évolution. De plus récentes études de Slipher et Campbell, comme aussi de Max Wolf (de Heidelberg), ont fait reconnaître que les nébuleuses planétaires, aussi bien que les spiraliformes, ont des vitesses qui vont jusqu’à des centaines de kilomètres par seconde ! Elles dépassent de beaucoup celles indiquées ci-dessus pour les nébuleuses planétaires.

Elles sont donc d’une nature bien différente des nébuleuses irrégulières, qui forment la masse de la Voie lactée. Un examen plus serré de treize nébuleuses planétaires fait par l’astronome américain Keeler m’a convaincu qu’elles sont en mouvement vers la Voie lactée, attirées vers celle-ci, et venant des environs de ses pôles avec une vitesse modérée. Elles courbent leurs orbites sous l’influence de cette attraction, augmentent de vitesse, et finalement, animées d’une grande vitesse, tomberont dans la Galaxie.

Un grand nombre d’entre elles seront sans doute captées dans les brouillards ou les amas d’étoiles de la Voie lactée, non cependant sans avoir été exposées à de nombreuses collisions, et après avoir emporté avec elles toute matière qui se sera trouvée sur leur route. De telles régions balayées sont très fréquentes dans l’étendue de la Voie lactée. Un des exemples les plus beaux

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