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LA PLANÈTE MARS

dans les parties inférieures de l’atmosphère martienne. Cela tend à démontrer que la planète ne possède guère de gaz conservateurs de la chaleur dans son enveloppe gazeuse. Ce brouillard ne s’étend pas jusqu’aux pôles, dont les calottes blanches se marquent toujours d’une manière fort nette et distincte, parce que le soleil ne peut influencer beaucoup l’évaporation, quand il ne peut y arriver à une altitude suffisante ; celle-ci, d’ailleurs, varie peu. La même chose est vraie pour quelques autres points neigeux, même s’ils ne sont pas dans le voisinage immédiat du pôle.

Quand l’eau est très peu abondante, les canaux les plus marquants arrivent seuls à l’état de visibilité. En règle générale, ils ne paraissent pas dédoublés à ce moment, l’un des deux compagnons étant en général plus fort que l’autre. Lowell croyait avoir démontré que c’était toujours l’un des deux canaux d’une paire, le même, qui apparaissait le premier, et que la position de ce premier vu était absolument fixe. Schiaparelli était arrivé à une conclusion nettement opposée.

En raison de la très faible teneur de l’atmosphère en vapeur d’eau, les véritables nuages sont extrêmement rares. Cependant la figure 24 nous montre un de ces nuages, observé sur le bord apparent même de la planète. Les brouillards dont nous avons parlé ci-dessus, sont cependant qualifiés nuages par M. Pickering.

Qu’il y ait de véritables montagnes à la surface de Mars, cela semble évident par le fait que la neige ou encore du givre se voit par plaques ou taches à la fois au voisinage du pôle et aussi à

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