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CHAPITRE V

LA PLANÈTE MARS

Les travaux de Schiaparelli, de Flammarion et de Lowell ont attiré l’attention d’un public fort nombreux sur notre plus proche voisine, la planète Mars. Plusieurs chercheurs, parmi eux Flammarion et Lowell croient pouvoir affirmer, avec une consciencieuse certitude, que cette planète est le séjour d’habitants doués d’une intelligence remarquable, qui auraient construit les « canaux » si singuliers, créations évidentes (pour eux) d’êtres infiniment supérieurs par l’intelligence à l’homme, et par qui ils seraient entretenus.

Dans son ouvrage connu : « La planète Mars » (1902, p. 515) Flammarion dit ceci : « Là, il y a de l’air, et de l’eau, et de la lumière solaire. Il nous semble incongru, impossible de condamner à un semblable sort, un monde comme celui de Mars, où toutes les conditions de la vie sont réalisées, » — sort qui consisterait à être un aride désert. Il est hors de doute que le sentiment et les souhaits jouent un grand rôle dans ces conclusions, ainsi d’ailleurs que l’indiquent les expressions choisies de la citation.

Mars circule autour du soleil à une distance

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